Il y a maintenant quelques mois que, tout à fait par hasard, j'ai découvert Rosenstolz.
Je naviguais sur YouTube, l'oreille à l'affût, lorsque je tombe sur le clip "Ich geh' in Flammen auf". Le dessin animé, qui raconte, en filigrane, l'histoire du groupe, n'est pas ce qui a retenu immédiatement mon attention et m'a "fixé violemment" selon l'expression de René Char. Non, c'est le timbre de voix de cette femme ; cette voix, profonde, charnelle, habitée, tendue, je dirais triomphale, qui m'a immédiatement apostrophé. Je parle allemand depuis un certain temps et une évidence m'a soudainement frappé : c'était comme si, par la grâce du chant mélodieux d'AnNa, l'allemand s'adressait enfin à tous. Là, il y avait ce chant, et ce chant se trouvait doté d'une vigueur colossale.
Bon, je sais, la scène allemande est d'une grande richesse ces dernières années et de nombreux artistes se produisent dans cette langue (TH... pardon Tokyo Hotel, évidemment, Wir Sind Helden, Juni, Panik...), j'en passe... J'ai écouté beaucoup d'entre eux, mais aucun ne m'a procuré une telle impression de richesse et de clarté. Des émotions à fleur de peau, ça c'est en plein l'univers de Rosenstolz... Le talent mélodique de Peter associé à la voix aux capacités sans limite d'AnNa, tout cela forme un sacré cocktail...