Rosenstolz
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Rosenstolz

Le premier forum francophone consacré au groupe allemand Rosenstolz
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -60%
Table basse rectangulaire LIFT – Plateau ...
Voir le deal
34.99 €

 

 Macht Liebe (2002)

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
S.




Masculin
Nombre de messages : 402
Age : 49
Date d'inscription : 23/08/2008

Macht Liebe (2002) Empty
MessageSujet: Macht Liebe (2002)   Macht Liebe (2002) EmptyMer 21 Jan - 13:52

Le voilà donc, l'album de la rupture, celui qui aujourd'hui encore divise les fans plus que tout autre.

Quelques années plus tard, Peter racontera qu'en lisant et en entendant les réactions des fans, le groupe s'était rendu compte à quel point ce changement radical les avait perturbés, déstabilisés. C'est certain, comment un amateur de cordes sirupeuses, d'orchestrations opulentes, de ballades mélodramatiques, de chant de diva déjantée pouvait-il retrouver son duo favori dans cette froideur électronique ?

En effet, le choc est grand à la première écoute : mais que s'est-il passé ?? Où est la voix d'AnNa ? Quelle est cette musique glaciale, impersonnelle ? Est-ce vraiment Rosenstolz ?

"Sternraketen", premier single de l'album, ouvre le bal avec sa mélodie mécanique et son refrain quelque peu enfantin. On y parle de soucoupes volantes et le clip nous montre AnNa et Peter en train de danser avec des extra-terrestres. Le look arboré par nos complices va lui aussi complètement à l'encontre de la classe, de l'élégance naturelle et du côté "mondain" des Rosenstolz que nous connaissions : un jogging Adidas orange !

Suivent deux autres morceaux purement électro, "Macht Liebe" et "Paradies", qui semblent confirmer que Rosenstolz s'est définitivement orienté vers de nouveaux horizons. Ce n'est pas désagréable, ce n'est pas raté, mais... ce n'est pas Rosenstolz ! La voix d'AnNa est comme "bridée", étouffée, dans le murmure ou la retenue permanente. Paradoxalement, les paroles très "peace and love" contrastent avec la froideur de l'ensemble.

On respire un peu en entendant le piano qui ouvre "Es tut immer noch weh", second single et classique instantané du duo. L'ambiance se réchauffe de quelques petits degrés, l'auditeur retrouve un peu ses marques : voilà une ballade typique du groupe, avec un texte qui explore le sentiment amoureux de façon poignante.

La suite de l'album semble se dérouler de façon tout aussi mécanique. On peine à distinguer les chansons dans ce fouillis de synthétiseurs et de rythmes hachés. On va retenir "Ich verbrauche mich", seconde ballade qui se détache un peu du lot, mais "Unsterblich" ou "48 Stunden" vont demander un long apprentissage avant de se laisser apprivoiser et de révéler leur richesse. "Prinzessin auf dem Abstellgleis" semble un condensé de noirceur et de désespérance, éclairé enfin par la présence des cordes et du piano.

Dernière piste de l'album et avant-dernière "chanson à mois", "Tag in Berlin" ressuscite tout à coup les Rosenstolz que nous connaissions : proche de l'esprit "chanson française" qui animait "Samstags" autrefois, avec des sonorités d'accordéon et de contrebasse. Seule la voix d'AnNa constitue encore une barrière qu'il faudra du temps à franchir. Il faudra faire le deuil des délires "opératiques" des débuts, désormais la puissance de ce chant reste discrète, tout en retenue.

Voilà donc un album qui demande du temps. Ou plutôt, qui demande d'oublier tout ce que nous savions de Rosenstolz. Alors, à y écouter de près, on y entend souvent l'influence de "Music", l'album de Madonna paru quelques mois auparavant, en particulier dans ces rythmiques électro syncopées couplées à des guitares acoustiques (sur "Komm doch mit" en particulier). On y trouve une forme de remise en question radicale qui plaira ou pas, mais qui demande un effort énorme à l'auditeur.

Pour en revenir aux réactions des fans que j'évoquais au début de cette chronique : voyant le désarroi provoqué par cet album auprès de leurs fans les plus fidèles (qui constituaient encore à l'époque un public relativement restreint), AnNa et Peter décidèrent alors de réorchestrer entièrement toutes les chansons pour la tournée qui suivrait l'album. L'électro glaciale allait faire part à la chaleur des guitares et à une ambiance plus rock pour un résultat magistral que je commenterai dans ma prochaine chronique.
Revenir en haut Aller en bas
Joël Frère




Masculin
Nombre de messages : 408
Age : 59
Localisation : Niort
Humeur : ... pensive...
Date d'inscription : 11/08/2008

Macht Liebe (2002) Empty
MessageSujet: Re: Macht Liebe (2002)   Macht Liebe (2002) EmptyMer 21 Jan - 16:52

Merci pour cette analyse, S.

C'est vrai qu'il est étrange, incompréhensible, et pour tout dire illisible, ce contraste entre les ambiances à la Madonna et les chansons intimistes du groupe. Je comprends le désarroi des fans.

Avec le temps, je crois que c'est "Ich verbrauche mich" qui me touche le plus là-dedans...
Revenir en haut Aller en bas
Joël Frère




Masculin
Nombre de messages : 408
Age : 59
Localisation : Niort
Humeur : ... pensive...
Date d'inscription : 11/08/2008

Macht Liebe (2002) Empty
MessageSujet: Re: Macht Liebe (2002)   Macht Liebe (2002) EmptyMer 21 Jan - 17:01

"Ich verbrauche mich" a un côté un peu lancinant qui rebute au début. Puis on finit par se laisser entraîner par ce rythme. La voix d'AnNa est, évidemment, pour beaucoup dans ce charme.
Les paroles mériteraient sans doute qu'on s'y attarde, mais je dois avouer que je n'ai jamais pas encore creusé de ce côté...
Revenir en haut Aller en bas
S.




Masculin
Nombre de messages : 402
Age : 49
Date d'inscription : 23/08/2008

Macht Liebe (2002) Empty
MessageSujet: Re: Macht Liebe (2002)   Macht Liebe (2002) EmptyMer 21 Jan - 17:20

Il ne s'agit pas vraiment d'une analyse, mais d'une chronique toute personnelle et très subjective sur la façon dont je perçois les différents albums Wink

Ecoute "Ich verbrauche mich" sur le "Live aus Berlin" de 2002, le silence dans le public et l'ambiance qui se dégage de ce morceau donnent la chair de poule...
Revenir en haut Aller en bas
Joël Frère




Masculin
Nombre de messages : 408
Age : 59
Localisation : Niort
Humeur : ... pensive...
Date d'inscription : 11/08/2008

Macht Liebe (2002) Empty
MessageSujet: Re: Macht Liebe (2002)   Macht Liebe (2002) EmptyMer 21 Jan - 17:34

C'est une chronique, c'est vrai. C'est le soin que tu mets à choisir tes mots, à aller au plus près du ressenti qui me fait utiliser le mot analyse.

Promis, j'irai écouter "Ich verbrauche mich" du live aus Berlin de 2002.

Pour en revenir à ta chronique, c'est donc comme s'ils avaient cédé à une mode sur cet album ? Se sont-ils expliqués là-dessus ?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Macht Liebe (2002) Empty
MessageSujet: Re: Macht Liebe (2002)   Macht Liebe (2002) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Macht Liebe (2002)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Macht Liebe
» Liebe ist alles
» Objekt Der Begierde (2002) :

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Rosenstolz :: MULTIMÉDIA : :: Discographie-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser